Après Le Signal du promeneur, le Raoul Collectif poursuit sa réflexion autour des relations entre l’individu et la communauté.
Le spectateur est ici le public d’une émission radio. Dans une atmosphère enfumée rappelant les années 70, un groupe de chroniqueurs se réunit autour d’un projet commun : dénicher de la beauté. A l’heure de la 347ème émission, ce projet est-il devenu trop désuet au regard du monde qui les entoure ? Il est en tout cas mis à mal d’entrée de jeu par l’annonce d’une décision venue d’en haut… La cohésion et l’idéal du groupe, et à travers à lui le langage et les idées, sont alors mis à rude épreuve. Mais de quoi cette épreuve est-elle le nom ? Restent aux chroniqueurs leur liberté de ton et la mise en mouvement d’une pensée chorale pour espérer déconstruire ce qui les contraint, et y résister coûte que coûte.
Fidèle à sa mise en scène inventive construite à partir du plateau, le Raoul Collectif nous propose un spectacle à la fois fertile et ludique, visuel et libératoire. La pièce s’attaque, en creux, aux dérives de notre société rationnelle et matérialiste. Et cette création d’envoyer une pelletée de grains de sable dans la mécanique du monde contemporain, entre conformisme et pensée dominante.